Un tweet a révélé l'auteur de ces petites phrases dont certaines devenues cultes depuis ces 10 dernières années.
Ce 8 octobre 2019, le twittos @STPo annonce la nouvelle. C'est, pour beaucoup, une double nouvelle :
En dehors des tweets de remerciement et de félicitations sur la tenue de ce compte et du site dédié, on voit rapidement fleurir des gazouillis spéculatifs, ou incitatifs, un peu à la manière de LinkedIn (ce réseau de personal branding) où les personnes pouvant être intéressées et/ou recommandées sont directement citées, comme on peut le voir ici où ce sont pas moins de 4 personnes qui sont identifiées comme "repreneuses" potentiels...
L'auteur @STPo indique reçevoir beaucoup de propositions de reprise (une quinzaine de candidatures) du site internet webagencyfail.com et du compte twitter. Le nom de domaine déposé le 22 mars 2010 a en effet suivi le compte twitter créé en juin 2009.
Métriques du compte twitter : 1250 tweets, 84,2K followers
Cela peut réprésenter une aubaine pour certaines personnes.
Sauf que l'auteur précise bien qu'il ne cédera ce projet qu'à une autre personne désireuse de poursuivre dans la même lignée, c'est à dire sans objectif de monétisation (du site ou de l'audience).
C'est une précision capitale, que je mets en parallèle avec (rappelez-vous) : la fausse fin annoncée du Gorafi en septembre 2015, qui a finalement laissé la place à une refonte complètement monétisée. Lire les comptes-rendus sur Sitanim http://sitanim.fr/post/pourquoi-gorafi-fini (publié le 1 septembre 2015) puis la suite ici http://sitanim.fr/post/pourquoi-gorafi-fini-pub (publié le 14 mars 2016).
Il est effectivement primordial de s'assurer de la reprise désintéressée pour Web Agency Fail.
En effet, on peut se poser beaucoup de questions sur l'intérêt de reprendre un projet, dans un but totalement désintéressé.
Ci-dessous un twittos fait remarquer :
C'est assez naïf de s'imaginer que quiconque reprendra cette affaire saura garder des principes et la tête froide devant la possibilité d'atteindre 85k personnes. Je préfererais également que l'initiative meurt la main sur le coeur !"
Premièrement, on peut penser que oui effectivement, ça va être dur de trouver la bonne personne, face à la meute d'opportuns qui vont voir un moyen de tirer des bénéfices, d'une façon ou d'une autre.
Mais ensuite... le jugement de valeur porté par ce twittos est, à l'image des échanges sur les réseaux sociaux, très réducteur.
Pourquoi pas, après tout ? Pourquoi STPo ne trouverait-il pas la bonne personne ? Les interwebs sont-ils pourris jusqu'à la moelle à ce point qu'on ne trouve plus que des charognards sur les réseaux ? N'y a t-il donc plus aucun blog, media, site web gratuit, qui ne monétise pas son audience, qui ne met pas de trackers webs sur ses pages, qui n'affiche pas de bandeaux ou bannières de régies publicitaires toutes plus versées dans l'abrutissement via le sensationnel et le clickbaiting ?
Tout serait donc perdu ?
La raison invoquée, la lassitude.
Mais en outre, se pourrait-il qu'en quelques décennies, les agences web se soient professionnalisées et ne commettent plus les bourdes qui nous ont tant fait rire (mais pas leurs clients) ?
Dans un tweet une semaine plus tard - https://twitter.com/webAgencyFAIL/status/1184083443749142528 STPo tance les foules veules qui voudraient récupérer le nom de domaine :
Distorsion. On ne parle pas de 15 euros de plus-value dans le milieu du domaining, et encore moins celui du SEO. On peut facilement parler de plusieurs centaines d'euros aux enchères. Dans le meilleur (?) des cas (le plus respectueux) le nouvel acquéreur utilisera le NDD pour faire une redirection vers un autre site, dans le pire des cas on peut imaginer qu'un repreneur utilise le NDD pour un site parodique "à la webagency fail"..."Bref. Je vais faire un backup de tout ça chez moi et cesser de renouveler le nom de domaine à partir de tout de suite (les gros chacals du web c'est votre moment : guettez, vous allez pouvoir le racheter et le revendre pour vous faire 14,79 euros de plus-value.)"
PS : certains lecteurs perspicaces m'ont fait remarquer que le compte twitter WebAgencyFail suivait désormais une personne. C'est vrai, maintenant qu'il n'y a plus de secret, tout le monde peut voir qu'il s'agit de STPo.
PPS : d'autres lecteurs encore plus perspicaces m'ont fait remarquer les hashtags populaires dans Twitter : oui, il y a bien #Hellfest pour lequel je me suis fendu d'un billet à la gloire des deux pass 3 jours que j'ai obtenu (en toute légalité).
Edit du 23.10.2019 : Christophe (@STPo) a répondu aux commentaires sur l'article de son blog officiel https://www.stpo.fr/blog/webagencyfail-compte-a-85k-abonnes-a-donner-faire-offre/
Les joueurs de ce titre leader de SuperCell avaient été prévenus : le chat général allait disparaître. Depuis la mise à jour d'Halloween ce 16 octobre 2019, c'est désormais effectif. Seul le chat de clan reste.
Pour faire passer la pilule (les explications sur le blog officiel peuvent se résumer à : trop d'abus (insultes, harcèlement), trop de dénonciations souvent infondées, donc trop de modération à effectuer), les écrans mettent en vanat un système de recrutement plus évolué :
Trouvez le clan qui vous convient ! Maintenant, c'est deux fois plus facile de trouver le clan parfait. Mettez toutes les chances de votre côté.
Pour qu'il y ait un matching, c'est le même principe que pour les sites de rencontre : il faut du déclaratif des deux côtés :
Le joueur qui cherche un clan doit décrire son style de jeu, afin que le recruteur d'un clan puisse le trouver. Il peut aussi choisir s'il est ouvert aux invitations ou non.
Le chef d'un clan doit choisir 3 étiquettes (mots-clés) pour définir au mieux son clan. Ces étiquettes seront ajoutées aux autres pre-requis du clan (trophées minimum, pays, etc)
Simple, vous allez dans
On remarquera rapidement que certains mots-clés n'ont pas vraiment de rapport avec le style de jeu à proprement parler : peut-on dire qu'amical est un style ? Comment ça se traduit lors des parties ?
Pour paramétrer les réglages de chasseurs de tête, c'est via :
invitations de clans > vous cherchez un clan ? souhaitez-vours reçevoir les invitations de la part de clans qui recrutent de nouveaux membres ?
Je n'en vois aucun. Si en me connectant sur le chat je ne voyais rien d'intéressant pour moi, je fermais le chat ou j'en changeais.
Quel est (à mon humble avis de joueur Clash of Clan) l'inconvénient d'une telle décision de supprimer le chat général ?
Quoiqu'en dise SuperCell, aucun système (Intelligence Artificielle ou non) ne pourra remplacer le vivier fourni auparavant par le chat général : à tout moment il était possible de faire un tour pour voir les profils des participants et éventuellement leur proposer de rejoindre votre clan.
Si le chat était peu animé, il suffisait d'en changer (déconnexion / reconnexion)
En tant que recruteur, si les participants n'avaient pas envie de rejoindre votre clan immédiatement, il était toujours possible de les inviter à devenir vos amis. Une fois accepté, cela vour permet de gardr un oeil sur eux (et leur clan), pour éventuellement les inviter de nouveau.
Idem en tant que joueur : vous pouviez ajouter des clans dans vos favoris pour les surveiller, et postuler en cliquant sur le bouton "rejoindre" (bouton actif si les conditions comme le nombre de trophées requis, etc sont requises).
Et pour vous, la suppression du chat général dans Clash Of Clans, c'est plutôt une bonne ou une mauvaise chose ?
19, 20 et 21 juin 2020
Hellfest 2020 - 15ème anniversaire - Pass 3 jours
Organisateur : Hellfest Productions - Clisson
Tout d'abord en ce mercredi 9 octobre 2019 à midi, moment de la mise en ligne de la billetterie sur le site officiel du festival, après une mise à jour automatique de la page qui redirige vers /tickets, et un espoir à la vue du clignotement d'une nouvelle page qui se charge, c'est rapidement la désillusion :
Légende : 540 gateway timeout
(cliquez sur l'image pour agrandir)
Puis après la longue angoisse de la file d'attente (qui est - merci - mise à jour en temps quasi-réél - mais en fait il semblerait que les chiffres soient bidons si on lit les commentaires sur Twitter car il n'y a aucun échange avec les serveurs) une page de billeterie laisse présupposer qu'on va enfin avoir lieu au sacré Graal.
Hélas, le premier formulaire rempli (avec un compte à rebours de 10 minutes), la communication avec le serveur semble à nouveau dans les choux :
Légende : This page is not working Error HTTP 500
(cliquez sur l'image pour agrandir)
Imaginez ma tête.
Avec le stress de :
Bref.
J'ai fait marche arrière, ça m'a rechargé mon formulaire AVEC les informations que j'avais déjà renseigné (si ça peut éviter aux prochains de stresser, ça sera déjà ça de gagné), et j'ai pu poursuivre.
Comme j'ai pris 2 tickets pass 3 jours (le maximum autorisé par transaction), j'ai re-flipé quand ça m'a fait pareil pour le deuxième billet en ligne, et puis finalement apès la saisie de la carte de paiement tout s'est bien déroulé.
Ma facture publie l'horodatage de la transaction : Date de facturation : 09/10/2019 - 12:17
Donc : en étant présent à midi exactement, il m'a fallu 17 minutes pour compléter la procédure. Sachant que sur ces 17 minutes, 15 ont été particulièrement longues et douloureuses, à angoisser dans le chaos (mosh pit ?) de la file d'attente.
Je vous laisse apprécier.
Moins de 2 heures après, les pass 3 jours et pass 3 jours + tee-shirts étaient déjà sold out. Ne restent que les pass 3 jours avec transport (bus ou crazy train).
Pour un festival qui n'a pas encore publié sa programmation.
Pour moi cela ne fait aucun doute : voilà ce que j'appelerai la définition du succès.
Mise à jour : Encore 15 minutes de plus et ne restent en vente que les pass 3 jours + bus.
Mais comme le stipule le site "actuellement tous en cours d’achat. Il est possible que des pass se libèrent en fonction des abandons de panier."
Pour en savoir plus, consultez les commentaires des twittos qui n'ont pu finaliser correctement leur transation sur le compte twitter officiel https://twitter.com/hellfestopenair
Après l'orthographe qui est malmené aussi sur internet (il n' y a pas de raison), qu'en est-il du vocabulaire ?
Un vrai exemple de manuel scolaire en cette rentrée 2019-2020 :
Mère monoparentale de deux enfants dont l’aîné entre au secondaire (...)
On connaissait les expressions suivantes pour désigner cette situation familiale :
Désormais il faudra compter avec l'expression mère monoparentale...
Une vidéo truquée (CGI) d'un test de robot de Boston Dynamics 2019-06-18 11:47 video-robot-cgi-boston-dynamicsPartagée sur le réseau professionnel LinkedIn, la vidéo est une opération de communication détournant des films similaires, dans le but de promouvoir un site de vente en ligne. Le descriptif vidéo est "The last Boston Dynamics video of their robot is amazing. Be sure to check this one out! #AI #ArtificialIntelligence #Robot #Robots #digitaltransformation #enterprise"
Postée le 14 juin 2019, elle totalise à ce jour 5,454,461 vues /19,575 commentaires / 224 K likes / 10 K dislikes
A force de crier au loup, que les robots vont se rebeller et dominer le monde, un groupe de personnes a réalisé une vidéo dans laquelle on voit des humains faire un test grandeur nature d'un robot de Boston Dynamics, la célèbre firme qui avait été achetée par Google (Alphabet) puis revendue à cause de l'impopularité croissante que les essais généraient : on y voyait en effet différents robots (humanoides ou non) réaliser un grand nombre de tâches dans des conditions réélles :
C'est en misant sur les réactions des internautes (la plupart n'approuvant pas la maltraitance de robot, d'autres annonçant que ces robots ne se laisserontt pas faire et prendront le contrôle de la planète en citant comme référence les films de la série Terminator) que ce groupe a filmé un homme sur fond vert, mimant les mouvement saccadés des robots montrés dans les vraies vidéos de Boston Dynamics.
La vidéo, intitulée "Boston Dynamics: New Robots Now Fight Back / The new robots at Boston Dynamics keep getting more and more sophisticated... " peut être visionnée ici https://www.youtube.com/watch?v=dKjCWfuvYxQ
Heureusement, le disclaimer indique : This video is a comedic parody and is not in anyway associated with the actual Boston Dynamics Robotics Company.
Enfin, la mention "Bosstown Dynamics" est incrustée sur la vidéo parodique.
The Dead don't die : Et un nouveau film de zombies, un ! Mais pas n'importe lequel puisqu'il s'agit avant tout d'un film de Jim Jarmusch ! Depuis notre critique de World War Z, vous prendrez-bien un petit rafraîchissement ?
Sortie en France : ce mercredi 15 mai 2019.
Jim Jarmusch, le réalisateur qui avait présenté l'excellent film Dead Man en 1995 pour l'ouverture du festival de Cannes, est cette fois-ci venu sur la croisette ouvrir la 72ème édition de la célèbre compétition cinématographique (21 films à affronter le Jury jusqu'au 25 mai) accompagné par :
Note à l'attention de nos fidèles lecteurs : Pourquoi ces acteurs ont-ils tous des noms de personnages qui se terminent en "on" ? S'agirait-il d'une private joke ?
acteurs humains faisant face à une horde de zombies dans le film (The) Dead Don't Die (DDD). D'autres acteurs connus sont passés devant sa caméra, mais dans le camp des morts-vivants, comme
Tel est le sloggan qu'un des acteurs arbore fièrement sur sa casquette. Un hommage vibrant à l'Amérique de Donal Trump. Mais ce qui se passe à Centerville (là où tout se passe, donc) n'est pas la suite logique d'un "Make Our Planet Great Again"...
A plusieurs reprises, avec ou sans la narration en voix off du vieil ermite (interprété par Tom Waits), les zombies s'en prennent aux représentants vivants de ce qui fût leur quotidien (boutique de bricolage, diner café) et réclament leurs drogues au sens propre comme au figuré (xanax, wifi, chardonnais au rabais, bonbons, café... on peut même entendre un zombie appeler l'assistant vocal Siri).
Quant au fermier (Miller interprété par Steve Buscemi) très cliché américain du début du film, il se fait tailler en pièces une première fois par des morts-vivants, devant l'ermite qui y voit là une justice (tout en dévorant un pilon du poulet qu'il était accusé d'avoir volé), et il se fait tuer par décapitation une seconde fois, alors qu'il est devenu zombi lui-même, par le shériff qui lui dit en lui tirant dessus qu'"il n'a que ce qu'il mérite". Double peine pour Miller, donc.
La bande son est signée Sqürl, et comprend le titre éponyme The Dead don't Die" de Sturgill Simpson. Qu'on entende le titre pas moins de six fois tout au long du film (hors générique de début et de fin) est une provocation de placement de produit. L'illustration sonore est excellente, assez minimaliste, principalement à base de guitare saturée ou avec d'autres effets, qui n'est pas sans rappeler la BOF (Bande Originale de Film) de Dead Man.
Les personnages du film sont des américains de classe moyenne, très moyenne : de la serveuse du diner dont le niveau de culture générale ne vole pas haut, à la policière qui croit tout ce qu'elle entend à la radio et voit à la télé (les climato-sceptiques qui expliquent que les causes du changement climatique sont bonnes pour l'économie), en passant par le gérant du motel et le fermier qui jugent à tout va sans aucun discernement... C'est une Amérique bas du front qu'on nous montre: des Etats-Unis l'eldorado est bien loin. Dans un autre registre de critique de la politique de Donald Trump, le policier adjoint clame devant une Selena Gomez en short moulant qu'il adore les mexicains, qu'il est d'ailleurs allé au Mexique deux fois... L'allusion au mur est patente.
Mais ce film ne se contente pas de faire des allusions, il crie la vérité nue à la face du spectateur : c'est le chaos et ça va mal finir. Avec l'effet de style de série B, le comique de répétition, à propos de cette phrase maintes fois répétée. Martelée, tellement qu'il ne s'agit pas de faire sourire avec un énième "ça va mal finir" alors que la voiture est encerclée de zombies. Plutôt un petit rictus qui dirait "je te le dis à toi, spectateur, encore et encore pour que tu te le rentre bien dans le crâne :
ce monde part en sucette et ne pas réagir maintenant c'est mal finir dans 5 ans.
Finalement c'est un peu comme si Jim Jarmush s'amusait à mettre le monde en abyme : des vivants dans un monde à l'agonie qui vont se distraire en regardant un film de zombies tirant la sonnette d'alarme, mais qui n'en retiennent aucune réaction, aucun sursaut, et retournent amorphes à leurs drogues le lendemain. Donc des zombies qui regardent des zombies en se croyant différents.
Alors que faire ? Qui survit à cette apocalypse ? L'extra-terrestre qui s'enfuit en soucoupe volante... Bob l'Ermite survit-il ? la dernière scène montre clairement les zombies se diriger vers lui. Et les 3 enfants qui disent avoir trouvé une cachette ? Après la scène dans la boutique de bricolage où les deux réfugiés découvrent trop tard qu'ils n'ont pas pensé à barricader la porte de service, c'est difficile d'espérer que quiconque puisse s'en sortir.
Toutes les critiques du film font déjà la liste des références aux maîtres du genre : Romero, etc...
J'ai trouvé la lenteur du film et son atmosphère assez évocatrices d'un autre film de fin du monde, de Lars Von Triers : Melancholia. Il y est question d'un astéroïde qui va entrer en collision avec la Terre. Et durant tout le film la fin semble inéluctable, les personnages s'étant fait une raison, il n'y a rien à faire pour éviter la fin du monde.
L'autre référence cinématographique serait "Invasion Los Angeles : They Live" de John Carpenter. La manipulation des extra-terrestres envahissant la planète et délivrant leurs messages poussant les terriens à consommer toujours plus est très ingénieuse. Elle sous-entend que l'humain ne serait pas capable d'une telle auto-destruction, qu'il faut que cela soit le fait d'extra-terrestres. Dans DDD, finalement, Tilda Swinton est finalement comme une passeuse dans l'Au-delà, puisqu'elle est agent funéraire. On ne sait pas très..
Certains des acteurs pourtant importants dans le film ne sont pas venus à Cannes. Pourquoi ? Par congruence, comme Tom Waits qui interprète Bob l'ermite, et qui n'aurait pas voulu consommer (avion, hôtel, cérémonies...) ?
Souvenez-nous de ce billet de Janvier sur les emails scams de chantage en ligne avec paiement en Bitcoins...
L'article mentionné ci-après nous donne la chronologie suivante pour les campagne de « sextorsion » :
Faut-il le rappeler ? Jerry Lee Cooper parlait déjà de cette menace le 23 janvier 2018 !
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A bon entendeur...
Oui le film Dead don't die est un genre de coup de poing mais encore trop subtile pour beaucoup ! Grève Mondiale pour le Climat et le Vivant aujourd'hui vendredi 24 mai 2019 partout dans le monde ! Après la première mobilisation le 15 mars 2019 qui avait ressemblé 120 pays (1600 villes) pour défendre la cause de la planète bleue ! Petit historique : Conférence mondiale sur le climat (COP24) à Katowice (Pologne) en Décembre 2018 Forum de Davos (Suisse) en janvier 2019 Mars : mobilisation mondiales des jeunes Mai : mobilisation mondiale des jeunes 21 juin rassemblement inter-générationnel à Aix-la-Chapelle 24-26 août : G7 (Biarritz 27 septembre rassemblement inter-générationnel à New York. Youth for Climate Site web : https://ilestencoretemps.fr/ Intéressant c'est pas le genre de critique habituelle qu'on peut lire sur ce film (Jim il s'est planté / il est fatigué / il a fait n'importe quoi / on s'ennuie grave / il ne respecte pas les codes du genre / etc) !!! Zombies'not dead, c'est le printemps des morts-vivants ! Site web : https://www.mad-movies.com/fr/module/99999735/5453/en-kiosques-mad-movies-n329 Marre de la hype autour des technologies numériques et du développement web 2018-08-02 11:44Start-up, écosystèmes numériques, machine learning, expertise digitale, drones, Intelligence Artificielle, data scientist, growth hacking and growth marketing... Le quidam est bombardé de ces buzzwords à longueur de journée, et les clichés autour de ces métiers et secteurs inondent les média... Eh bien moi, Jerry Lee Cooper, j'en ai ma claque !
Parce qu'à un moment, il faudrait que les principaux acteurs émetteurs de ces clichés soient informés du gavage médiatique qu'ils nous font subir.
Plus une seule offre d'emploi dans le "digital" sans qu'un des termes suivants soit mentionné : (je les ai classé par ordre décroissant)
[Selon la philosophe prônée par la boîte, le barbecue peut se voir remplacé par le panier de fruits frais, le nerf par la planche à palets.]
L'univers start-up est souvent un condensé de termes marketing à l'américaine, comme "solutions full-web efficientes et engageantes" développées en mode intégration continue par une team d'experts et consultants jeunes et dynamiques au top, utilisant un stack technologique dernier cri.
Le problème, c'est que la réalité est trop souvent différente de ces tableaux idylliques vendus par les chasseurs de tête en manque de ressources humaines.
Dans un environnement technologique très mouvant, la course au dernier framework à la mode est en fait une course aux revenus (car il s'agit de créer non pas seulement un framework, mais l'écosystème qui va avec : centre de formation, certifications, communautés et modes collaboratifs avec incitation et récompense, objets éducatifs (livres, vidéos, podcasts...) et produits dérivés (études de cas, retour d'expérience, talks, meetups, lunchwork, coding goûter, afterworks et autres conférences qui permettent de générer de la visibilité, et donc directement et indirectement de la reconnaissance et des revenus)).
Partant de ce constant, (de plus en plus) nombreuses sont les boîtes qui se lancent avec ce business model : éditeur logiciel, intégrateur, coach-incubateur-accompagnateur. Chacun a donc intérêt à promouvoir son produit / service et à travailler son réseau de façon à l'interfacer avec un maximum d'autres acteurs numériques.
Difficile, dans ce cas, de rester concentré pour un recruteur IT : Quel langage informatique est-il le plus recherché ? par les entreprises ? Par les candidats parfois en mal d'exotisme ? PHP serait-il dépassé ? Un client final recruteur est-il plus attractif s'il utilise Python, Go ou Scala ?
La même chose pour l'environnement de développement et les processus : fini le cycle en V ? Has-been le cahier des charges de 150 pages fourni en tout début de projet ? Faut-il être agile envers et contre tout, poster des photos de développeurs en plein DSM devant un scrumboard ? Plébisciter Jira, Trello et Slack ? Mentionner la bienveillance comme ADN de la société ?
On en arrive donc à une surenchère où l'agencement des locaux/bureaux est AUSSI un facteur d'attractivité à part entière.
Le job de rêve de tout développeur ou acteur du numérique se résumerait-il donc à ça :
Et donc, qu'on a le droit de ne pas être complètement épanoui au travail, de pester contre un collègue, de fulminer contre un client, dans les métiers du numérique comme ailleurs ?
Allez voici deux liens éclairants sur le sujet du Bullshit au travail, et du Bullshit sur le web :
https://recruiters.welcometothejungle.co/fr/articles/bullshit-jobs-a-theory-par-david-graeber
https://pxlnv.com/blog/bullshit-web/
Il faut le lire pour le croire ! Histoire de mélanger un peu tous les genres et de saisir l'opportunité au vol, voilà qu'il est maintenant possible de recevoir du scam à la sauce Bitcoin !
Après les arnaques aux offres d'emploi véreuses rediffusées sur Pole-Emploi au travers de "partenariats", voici un nouveau genre de mail qui surfe sur la tendance actuelle, à savoir la cryptomonnaie.
Pour les amateurs de séries TV, je trouve que ce scam est très inspiré par la série "Black Mirror", particulièrement l'épisode où un adolescent est effectivement filmé à son insu en utilisant son ordinateur portable pour visionner du contenu pour adultes et où le pirate informatique le piège en lui demandant d'exécuter une suite de missions obscures, qui le conduiront jusqu'à... je n'en dis pas plus (no spoil !!!).
Sauf que là, c'est très léger comme tentative d'extorsion de fonds... Jugez plutôt, je copie le mail tel quel (avec les fautes):
Pour info, l'objet du mail est : Cooperation/ Letter[410](SZH)[email]Je m'excuse, je parle pauvre francais
Bonjour
Je vous suggere de cooperer, parce que J'ai infecte votre ordinateur.
Vous avez regarde du porno dans lequel il y avait un virus... l'ordinateur est devenu une partie du botnet. Votre camera a tire votre masturbation. Maintenant, j'ai une video ou vous vous masturbez. J'ai telecharge une liste de tous vos contacts (amis, parents et
collegues). J'ai fait une video sur laquelle vous pouvez voir un enregistrement de l'ecran et l'enregistrement avec vous. Vos amis ne connaitront pas la video Je veux obtenir de l'argent: 290 $ en btc (Crypto-monnaie). Voici l'adresse bitcoin
1KHWo6mn3QtzY8n5nAwoaxbsFnn7gi37Vj
C'est la meme chose qu'un numero de carte de credit, sur Internet, vous pouvez trouver de nombreux echangeurs virtuels. Regardez le site localbitcoins par example, Il est possible d'acheter des bitcoins pour de l'argent regardez le site coinatmradar. Vous peux visiter
youtube.
Je vous donne vingt-quatre heurs.
Votre video est stockee sur votre VPS, apres la transaction, je vais vous donner les donnees de vps. Si vous voulez regarder une video Je l'enverrai a 7 contacts aleatoires apres cela, je vais vous donner leurs coordonnees et vous demandez s'ils ont recu quelque chose
ou non. Je ne peux pas envoyer de video par e-mail parce que c'est dangereux pour moi.
Vous pouvez vous plaindre a la police mais ils ne t'aideront pas - j'utilise un botnet pour communiquer.
Je vous donne 1 jour. Mieux prendre le temps de payer.
S'il y a des problemes ecris-moi
Attention au crédit apporté par les annonceurs officiels à certaines
annonces de recrutement. Le site Pole-emploi.fr relaie régulièrement les offres
d'emploi de sites partenaires de son réseau. Pour autant cela n'empêche pas
certaines arnaques de passer au travers de sa politique de modération
d'annonces...
Le blog de la cooptation, c'est aussi un blog d'information et d'alerte sur les pièges du secteur et les arnaques à éviter. C'est pourquoi nous avons décidé, suite à une alerte sur Twitter (https://twitter.com/omyjob/status/582539109471764482) concernant une forme de fraude à l'annonce d'emploi destinée à recueillir de vraies identités (avec documents officiels) pour ensuite les utiliser avec de mauvaises intentions, de mener une rapide enquête (deux heures m'auront suffit pour trouver une annonce frauduleuse et produire cet article) afin d'éviter que vous soyez la prochaine personne victime de ce nouveau type de cyber-menace !
Voici les détails de l'offre publiée sur le site pole emploi, et pour le cas où l'annonce serait retirée, une copie d'écran :
Numéro de l'offre 1602902 Offre actualisée le 25/03/2015Métier du ROME N4104 - Courses et livraisons express
Voici quelques personnages que l'Histoire a choisie de retenir. Pour ces célébrités de l'escroquerie, combien de voleurs, imposteurs et profiteurs restent dans l'ombre ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Martin_Guerre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Beaumont,_chevalier_d'%C3%89on
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_de_Valois-Saint-R%C3%A9my
https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Balsamo
https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Lustig
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anna_Anderson
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Stavisky et https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Stavisky
https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9renger_Sauni%C3%A8re
https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9sus_et_les_Docteurs
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Romand
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Madoff
https://fr.wikipedia.org/wiki/Scandale_de_Panama
Voilà le genre de surprise auquel il est impossible de s'attendre... Même après un déménagement, même après ne plus rien avoir à faire avec le fournisseur d’électricité EDF, un beau matin on reçoit une facture rectificative qui porte sur les années passées, 2012 et 2013 par exemple...
Je n'ai pu résister à l'envie de copier la teneur de la lettre qui accompagne ce correctif à régler :
Madame, Monsieur,
En juillet 2012, les Tarifs Réglementés de Vente de l'électricité ont évolué par arrêté pour tous les consommateurs ayant un contrat au Tarif Bleu.
En avril 2014, le Conseil d'Etat a jugé ce niveau insuffisant pour couvrir les coûts de l'électricité.
En conséquence, un nouvel arrêté ministériel imposant un correctif est paru en juillet 2014. Nous sommes amenés à facturer ce correctif à tous nos clients ayant eu un contrat au tarif Bleu entre le 23 juillet 2012 et le 31 juillet 2013. Il s'applique sur l'abonnement et la consommation.
Vous trouverez i-joint la facture de régularisation y afférente.
Pour plus d'information, vous pouvez vous connecter sur notre page d'information, regultarifpart.edf.com ou joindre un de nos conseillers au 09 69 32 15 15...
Espérant que ces précisions vous permettront de comprendre l'objet de la présente régularisation, nous vous prions de recevoir...
Sources officielles :
Annulation partielle par le Conseil d'Etat de l’arrêté du 20 juillet 2012 pour fixation à un niveau insuffisant des tarifs « bleu » et « jaune »
http://www.conseil-etat.fr/Actualites/Communiques/Tarifs-reglementes-de-vente-de-l-electricite
Arrêté du 28 juillet 2014 relatif aux tarifs réglementés de vente de l'électricité pour la période comprise entre le 23 juillet 2012 et le 31 juillet 2013
http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029310795&categorieLien=id
En l’occurrence de quoi, après étude de tous les documents livrés (et cités plus haut) je peux avancer qu'il ne s'agit pas d'une arnaque !
Cette lettre officielle n'est pas une tentative d'escroquerie destinée à vous extorquer une somme d'argent !
Et le site internet cité dans le courrier officiel n'est pas un site de phishing !
Vous devez payer ! Vous ne pouvez ni citer le droit de prescription de 2 ans (LOI n°2008-561 du 17 juin 2008 - art. 4
"L'action des professionnels, pour les biens ou les services qu'ils fournissent aux consommateurs, se prescrit par deux ans.") ni faire une résiliation rétroactive de fournisseur d'énergie...
Si vous n'avez toujours pas compris, rendez-vous sur cette page très pédagogique :
Le dernier loup : critique du film 2015-05-28 13:08Les films d'aventure plein de grands espaces vous attirent ? Ce film est pour vous !
Vous avez lu le livre de Jiang Rong (Lü Jiamin) ? Passez votre chemin...
Voilà un film intéressant à plus d'un titre :
Et pour autant, tout aussi décevant.
Les presque 500 pages du livre "Le Totem du loup" dont est inspiré le film sont très très librement adaptées par le cinéaste français Jean-Jacques Annaud (http://jjannaud.com/). Le dernier loup dure 1h50 pourtant, mais j'ai trouvé qu'il n'arrivait pas à retranscrire l'essence du livre. Et le caractère presque sacré de l'histoire originale, si on y adhère, se trouve en quelque sorte profané par cette adaptation cinématographique.
Ainsi, dans le désordre et de manière non exhaustive, les scènes suivantes ne correspondent pas entre les deux :
Bien entendu, certains écrits sont très difficilement transposables en images dans le cadre d'un film "grand public" : comment retranscrire à l'écran toutes ces pages durant lesquelles les personnages admirent et observent les grandes steppes (et surtout celle d'Olon Bulag) mongoles et leurs habitants ?
Tout comme la mise en lumière des loups, dont la retranscription de leur sagacité et ingéniosité n'est pas possible à l'écran. Les nombreux ralentis cinématographiques permettent d'admirer leur aspect physique, et les scènes de chasse leur rapidité et leur méthodologie, mais ça s'arrête là.
Le caractère religieux du roman n'est pas suffisamment montré à l'image, alors qu'il transpire dans chaque paragraphe : tout l'équilibre de l'écosystème Mongol repose sur les loups.
En effet, le trésor des steppes est l'herbe, qui permet de nourrir les troupeaux. Tout l'univers nomade des Mongols repose sur cette richesse des pâturages. Mais de nombreux animaux sauvages disputent aux bêtes à demi-domestiquées les faveurs des prairies et plaines herbeuses :
> Les rats, qui ont besoin de réserves de fourrage en hiver, qu'ils coupent et font sécher devant leurs trous, et ces petits tas verts s'étendent dans le livre à perte de vue;
> Les marmottes, qui en creusant de plus grosses galeries sont des pièges terribles pour les sabots des chevaux et leurs cavaliers (et qui convoitent aussi l'herbe)
> Les lièvres, qui participent également à la tonte de la prairie;
> Les loups, qui se nourrissent des animaux mentionnés ci-dessus, mais aussi des moutons ou des chevaux élevés par les Mongols;
> et enfin ce bétail (moutons, bœufs, chevaux) qui a d'énormes besoins en pâturages.
> Les Mongols et leurs chiens, tout comme les loups, se nourrissent aussi de ce que leur laisse l’ennemi : des restes de mouton ou de poulain égorgés, les dépouilles humaines de vieux pasteurs dont l'âme va pouvoir accéder à Tengger grâce à l'esprit du loup...
L'ordre des choses est donc ainsi : tout est inextricablement lié et pourtant très simple.
Alors lorsque les agriculteurs arrivent avec leur mode de vie sédentaire et vont bouleverser cet ordre en s'attaquant naïvement mais brutalement aux loups, le déséquilibre ainsi causé va défigurer ces contrées...
En résumé, le dernier loup est un beau film d'images qui j'espère donnera envie aux spectateurs d'en savoir plus et de lire le roman pour s'imprégner réellement du message délivré (que je ne dévoile pas dans cette critique mais qui vaut son pesant de réflexion).
Critique de La Loi du marché, film de Stéphane Brizé 2015-05-20 09:52 Film en compétition au festival de Cannes 2015. Avec Vincent Lindon.Thierry, licencié économique abusif suite à un plan social (que d'anciens employés tentent de dénoncer devant les tribunaux - la société réalise toujours des bénéfices, expertises et contre-expertises le prouvent) est baladé de tous les côtés :
> son fils handicapé nécessite une attention continue et un suivi scolaire. Il va nécessiter une prise en charge financière en changeant d'établissement : une charge supplémentaire.
> sa banquière cherche à lui vendre des prestations d'assurance-vie puisqu'il ne veut pas vendre l'appartement familial
> son conseiller pôle-emploi le renvoie à la case départ après qu'il ai fait une formation grutier inexploitable
> sa recherche d'emploi l'amène à faire des ateliers de groupe au cours desquels on scrute le moindre de ses défauts, et le fait répondre
à un entretien vidéo froid et sans espoir, une simple formalité...
C'est à l'image de cette société française dénoncée dans le film : une simple formalité. Nous ne sommes plus que de simples formalités, nous sommes des produits pour les autres.
A l'image de cette vente de mobilhome, au cours de laquelle le couple Thierry- fait visiter les 35m2 à un autre couple qui va tenter de faire baisser le prix. Ce passage, d'une lourdeur étouffante, est emblématique de la relation humaine, de la négociation commerciale.
Thierry a eu l'acheteur potentiel au téléphone, ils se sont accordés sur le prix de 7000 euros, déjà négocié sous la côté officielle. En faisant donc le trajet, le marché devait être signé.
Il s'agit donc de revenir sur ce qui a été dit, en prétextant des mètres carrés en moins, un aspect défraîchi, en proposant 6000 euros.
A la rigueur, après plusieurs échanges, l'acquéreur potentiel est prêt à monter à 6200, 6300 euros. Et là nous fait le coup du marchand de tapis : il paie cash, les papiers sont signés sur place... Il va même jusqu'à dire qu'au prix voulu le mobilhome ne se vendra pas, etc...
Là on est tombé très bas, et pourtant c'est une scène banale. La banalisation de la marchandisation. Parce que pratiquement tout peut être comptabilisé, analysé, comparé, aujourd'hui tout DOIT l'être. Jusqu'à (toujours dans cette scène de vente entre particuliers) cet argument donné par le potentiel acheteur : parce que vous avez vécu tant d'émotions au cours de vos 10 ans de possession du mobilhome, vous lui attribuez une valeur sentimentale (dont il vous faut vous débarrasser sans quoi vous ne le vendrez jamais).
Ce passage met le doigt sur des valeurs bafouées tout au log du film, qu'on peut résumer par le respect de l'individu.
La banquière ne respecte pas Thierry : elle ne respecte pas son intimité, sa vie privée car il doit lui expliquer sa situation dans le moindre détail (avec documents officiels à l'appui), justifier ses choix personnels. Il doit être transparent, qu'on puisse bien le mettre dans des cases, le cerner afin de toujours avoir quelque chose à lui proposer, c'est à dire lui facturer des prestations qui enrichissent la compagnie. Et ce quelque soit son niveau de vie. Ainsi, lorsqu'il demande un prêt pour changer de voiture, la banquière cherche à lui vendre un prêt à 3 500 euros alors qu'il ne demande que 2 000 euros...
Pôle Emploi ne respecte pas Thierry : l'envoyer faire une formation qui ne servira à rien lui aura fait perdre 4 mois. Pourtant il continue à être indemnisé. Mais la perte de ces 4 mois passés à se former pour rien, plus les coûts (financés par le contribuable) devraient être évités pour que ce genre de situation ubuesque n'arrive jamais.
Le collectif de demandeurs d'emploi ne respecte pas Thierry : L'analyse de l'entretien fictif filmé en groupe dissèque Thierry. Le ton de sa voix, le volume, sa posture, sa présentation, les réponses qu'il fournit... tout est passé au crible par les autres personnes. Lorsque le formateur applique sa grille référentielle, c'est toujours pour subrepticement mettre en doute la performance de Thierry. Certains de ces co-équipiers ne manquent pas de zèle et vont même jusqu'à lui reprocher son manque d'engouement et de motivation, en terminant par "si c'était moi je ne l'embaucherais pas". La messe est dite.
Le recruteur qui lui fait passer un entretien via Skype ne respecte pas Thierry : après lui avoir asséné des questions qui ne peuvent déboucher que sur des conditions dégradantes (accepter un travail moins qualifié, donc moins bien payé; accepter des horaires très flexibles), il lui fait des remarques sur son CV, et juste avant de terminer l'entretien lui avoue que sa candidature n'a que très peu de chance d'aboutir à un recrutement. Et que surtout il n'essaie pas de prendre contact, on lui enverra un email.
Le couple qui vient acheter le mobilhome ne respecte pas Thierry : l'engagement verbal était pris, la visite ne devait être qu'une formalité, et pourtant l'homme revient sur sa parole pour négocier le prix. Au fur et à mesure de la négociation, il respecte de moins en moins Thierry en lui présentant les choses sous l'angle que seul un imbécile n'accepterait pas son offre.
Thierry ne se respecte pas lui-même : A ses anciens collègues de travail, il explique qu'il préfère aller de l'avant que de revenir se battre contre l'entreprise Perrin qui a magouillé le plan social et les licenciements. Il a pourtant participé activement aux mouvements de grève à l'époque, mais ne souhaite plus gaspiller son énergie. Il questionne "est-ce que ça fait de moi un lâche ?"
En travaillant comme vigile au supermarché, il surveille non seulement les clients mais aussi les collègues. Il doit faire face aux incivilités mais surtout aux dérapages de personnes sympathiques et dévouées, mais qui se retrouvent acculées comme lui. Il ne se respecte pas car il comprend la détresse de ces gens (puisqu'il la vit aussi) et pourtant les condamne; jusqu'au moment où il choisit de quitter son travail.
L'analyse, l'observation, l'étude de l'autre : les innombrables caméras de surveillance du supermarché zooment sur le consommateur faisant ses courses dans les rayons. Les consignes de l'autre vigile mettent le doute sur chacun : celle-ci a un sac à main ouvert sur son caddie : c'est louche. Tel autre prend un article et le garde en main longtemps au lieu de le poser dans le caddie : méfiance ! Un couple s'embrasse dans une allée : suspects potentiels ! L'analyse comportementale sous-jacente est pourtant loin de la réalité des grands centres commerciaux. En effet, des logiciels existent depuis déjà quelques années, qui enregistrent et comparent les comportements et attitudes humaines (morphogestuelle) à leurs bases de données. L'analyse prédictive est ainsi rendue possible et permet de devancer les actes malveillants à l'encontre de la grande surface : l'intention de vol est décryptée par l'analyse algorithmique de gestes qui, selon leur fréquence, leur répétition, leur nature, peuvent éveiller le soupçon de la machine.
Cela semble difficile, pourtant nous le faisons tous inconsciemment : quelqu'un qui jette des coups d’œil à droite et à gauche dans un rayon, plusieurs fois, nous paraît de suite suspect.
Le détournement des avantages des outils de fidélisation, comme les cartes à points de fidélité ou les coupons de promotions sont répréhensibles au même titre que le vol. Bien que les deux employées prises sur le fait s'en défendent : "ce n'est pas comme si j'avais volé". Et le manager d'utiliser le prétexte de l'exemplarité "il suffirait que je vous supprime votre prime ce mois-ci et c'est tout, vous pourriez reprendre votre poste ?" Comment réagiraient les autres ? Ce qui lui vaudra un licenciement puisque l'employée a perdu la confiance de son patron. Elle finira par se suicider sur le lieu de travail un peu plus tard. Et le DRH Groupe de bien peser ses mots en évoquant une vie difficile en dehors du travail avec un fils drogué dont elle subvenait aux besoins. Qu'on ne pouvait juger seulement de sa relation au travail avec l'employeur, que c'était plus complexe et que personne ne devait se sentir coupable.
Notre société se déshumanise lentement mais sûrement.
Nous devenons des robots, qui parce que nous disposons de big data et d'une puissance de calcul jamais acquise jusque-là, se sentent rassurés à l'idée de contrôler ces données.
Les données agrégées permettent de définir un être humain au travers de ses habitudes tout autant qu'au travers de ses singularités. Et ce, aussi précisément que s'il était pisté en continu. Ces données s'appuient sur des faits et des actes, alors qu'un OPJ en planque devant une maison sait seulement que sa cible se trouve encore à l'intérieur.
On retrouve cette tendance à la surveillance dans le film "De rouille et d'os" : le héros est pendant quelques temps l'assistant d'un installateur de videocaméras de surveillance pour espionner les employés... à leur insu. Le jour où ils découvrent l'installation de vidéosurveillance, il leur faut tout récupérer en catimini sans éclabousser le patron espion...
L'homme est un loup pour l'homme.
Ou plutôt, un pigeon qui dévore ses congénères. Car aujourd'hui les multinationales ne sont plus les seules à exploiter l'homme. C'est tout un chacun qui cherche à exploiter son prochain. A grand renfort de mots : il faut bien présenter, il faut bien parler, il faut être son propre représentant commercial pour bien se vendre. Le personnage de Thierry ne rentre pas dans ce moule. Ce n'est pas un beau parleur.
Alors il faut faire des choix. Les plus éclairés possibles, comme cet article sur le décisionnel, rédigé sur le site prescripteurs.net : Source http://www.prescripteurs.net/decisionnel/
Rares sont ceux qui, à l'instar de Thierry à la fin du film, choisissent de sauvegarder leurs convictions alors qu'ils se mettent en situation encore plus précaire.
L'analyse du dérapage incontrôlé que prend la société avec tout ce qui touche à la prédiction est très juste. D'un côté on nous assène la peur de l'algorithme, le fait que les robots vont nous piquer nos boulots, et de l'autre on continue à s'engouffrer dans la brèche en utilisant des logiciels dont la marge d'erreur est loin d'être négligeable, et qui peut avoir des répercussions indélébiles sur les victimes ! Cela fait longtemps que le principe de précaution n'existe plus face à l'appât de bénéfices immédiats ! Dernier exemple en date : les gendarmes du SCRC utilisent une méthode prédictive de lissage exponentiel empruntée au marketing et à la grande distribution ! Lire la source : http://www.20minutes.fr/societe/161... Charlie Hebdo : être ou ne pas être Charlie 2015-01-09 09:35 #jesuischarlie #noussommescharlieCe n'est pas ce qui compte. Au delà de l'émotion spontanée, au delà du rassemblement qui fait oublier les tracas, la réaction #jesuischarlie ne doit pas être un catalyseur facile qui sera vite oublié demain.
Alors que le consensus est de porter les victimes de l'attentat parisien en héros, d'autres font le choix de se démarquer en prônant qu'ils ne sont pas charlie pour diverses raisons.
Etre Charlie ou ne pas être Charlie Hebdo c'est montrer qu'on est présent.
Non Apple, tu n'es pas Charlie http://www.hteumeuleu.fr/non-apple-tu-n-es-pas-charlie/
Je ne suis pas Charlie http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2015/01/je-ne-suis-pas-charlie.html
Je suis Charlie : http://www.framablog.org/index.php/post/2015/01/08/JE-SUIS-CHARLIE
Mark Zuckerberg est-il Charlie ? https://www.facebook.com/zuck/posts/10101844454210771
Etc
Au delà des témoignages, des bons mots en réponse aux maux et des croquis de soutien qui inondent le web; au delà des tentatives de récupération, de faire du profit et d'auto-promotion inévitables, peut-être est-il temps de se remettre au travail et de penser ensemble à l'élaboration du prochain hashtag / mot-dièse : #plusjamaisça
Lone Survivor 2014-01-08 15:04 Un film de guerre sur le thème de la survie en milieu hostile, mais pas que...Traduit en français par "Du sang et des larmes" ce film inspiré d'une histoire vraie relate une opération commando (Red Wing) qui tourne mal en Afghanistan, avec le point d'orgue dramatique le 28 juillet 2005.
Pour les lecteurs fans de Jerry Lee Cooper parmi vous qui auraient déjà lu ma critique de Captain Philips, je ne vais pas revenir sur mon instinct de défense qui ressurgit dès que le storytelling se fait trop idéaliste. Avec ce film qui m'a fait passer, je l'avoue, un bon moment, on retrouve immanquablement toutes les ficelles du cinéma américain :
Les images sont belles et la mise en scène très fluide. La troupe de Marines fonctionne très bien. Les combats sont très bien filmés, avec peut-être un côté légèrement surhumain, même pour des hommes si bien entrainés (le film comporte une longue introduction sur les séances d'entraînements militaires). En effet, la plupart d'entre eux sont blessés par balle à plusieurs reprises mais continuent, et avec les chûtes qu'ils endurent (j'ai eu mal pour eux) on se demande comment ils peuvent se relever plusieurs fois de suite face à une adversité surnuméraire et plus lourdement armée.
En plus du survivant, deux autres soldats incarnent le modèle de bravoure militaire, l'un, blessé, qui escalade les rochers et remonte là où sont concentrés la plupart des soldats talibans pour demander une aide radio, et qui finira criblé de balles après avoir réussi la mission qu'il s'était fixé; l'autre blessé à mort qui finira par s'adosser à un arbre en tuant encore plusieurs ennemis, et qui connaîtra presque une fin heureuse, c'est à dire qu'il rendra son dernier souffle avant de recevoir une balle en plein front. On peut difficilement rendre un plus bel hommage.
La séquence finale de rapatriement médical en hélicoptère n'est pas sans rappeler le superbe monologue de Platoon : http://youtu.be/OzVKG4b7EjU
Le film se finit sur un long diaporama (photos mais aussi petites vidéos) des héros tombés au combat lors de l'affrontement qui a inspiré "Lone Survivor". Un moment toujours difficile à passer alors que les images "de reconstitution" sont encore ancrés dans la mémoire. Regarder tous ces visages défiler, qui avec leurs enfants, qui avec leurs épouses, qui avec leurs frères d'armes, ne peut laisser de marbre. Avec une interprétation magnifique de "Heroes" de David Bowie.
Et c'est justement ce que je reproche à cette mécanique filmique. Disons qu'il n'y a pas de surprises, malheureusement. On pleure à la fin. C'est obligé.
On trouve de très nombreux sites dédiés aux héros tombés pour la patrie américaine, ainsi que de nombreuses pages Facebook, etc.
Vous retrouverez ceux de l'opération Red Wings sur le site officiel http://www.lonesurvivorfilm.com/site
Comme tous les dragons tendance "Donjons et Dragons" (les rôlistes se reconnaîtront), Smaug nourrit une obsession pour les richesses matérielles, et dort paisiblement sous une montagne d'or, de joyaux et autres pierres précieuses.
Après avoir vu cet épisode des aventures de Bilbo le Hobbit, j'ai réalisé que les producteurs étaient au moins aussi avides que la créature cracheuse de feu, et que cette pré quelle au Seigneur des Anneaux n'était qu'un exercice de remplissage de salles obscures.
Orcs, Nains, Elfes, Humains, Dragon, voilà à quoi peut se résumer ce film, et chronologiquement en plus. Avec des combinaisons comme Orcs + Nains, Nains + Elfes, Orcs + Nains + Elfes, Elfes + Humains, Orcs + Nains + Elfes + Humains...
Le séquençage est désolant de simplicité, le scénario mal orienté parmi toutes les adaptations cinématographiques possibles, et l'alternance entre les scènes d'action et la trame de cette quête, eh bien, heu, pitoyable.
Peut-être parce que j'ai vu les 4 autres films inspirés par JRR Tolkien... Plus les adaptations arrivent, plus je les trouve pauvres, plus j'ai l'impression d'être pris pour un imbécile venant prendre sa dose d'effets spéciaux chaque année.
Sauf que là aussi, tout s'est considérablement appauvri. On n'a plus droit qu'à quelques créatures, et le bestiaire est déjà majoritairement connu des fans :
Côté special FX, c'est très décevant. La plupart des combats n'ont plus rien de réalistes. Notamment la (trop) longue scène opposant les Hobbits dans la rivière aux Orcs, eux-même pourchassés par deux Elfes.
Cette séquence est risible de foutage de gueule : reprenant en clin d’œil une scène de la trilogie de Lord of the Rings au cours de laquelle l'Elfe glisse (surfe) sur un bouclier les marches d'un escalier pour faucher des rangs d'Orc, on le voit ici sauter d'Orc en Orc, surfer sur les branches, virevolter de tonneau en bloc de roche, le tout en taillant dans le gras des ennemis innombrables, ici avec son épée, la seconde d'après en décochant 12 flèches à la seconde avec son arc elfique, bien évidemment atteignant sa cible à chaque fois (très nombreux headshots inside).
Ici l'Elfe a les pieds sur la tête de deux nains, eux-même dans des tonneaux pris dans le courant de cette rivière tumultueuse... Pas grave, il continue de faire mouche avec son arc. Un peu plus loin, il fait pareil, sur une seule jambe... Trop fort.
C'est, vraiment, n'importe quoi. A ce niveau, ce n'est plus risible, cela perd toute crédibilité. Le traitement numérique des scènes de combat est vraiment trop connoté jeux vidéos. De quoi faire un épisode interminable énumérant les #fails de l'histoire du cinéma, version faux-raccords (http://www.allocine.fr/video/programme-12284/) !
Dans la séquence dont est extraite l'image ci-dessous, c'est un nain dans un tonneau qui joue à Donkey Kong et qui dégomme pas loin d'une vingtaine d'Orcs, simplement en rebondissant d'un côté à l'autre des berges de la rivière... Là ce sont les lois de la physique qui sont bafouées avec allégresse, et de la dynamique par la même occasion (les rebonds du tonneau sont dignes d'une balle, pas d'un tonneau contenant un nain obèse).
On retrouve ce goût de "port' nawak" vers la fin, alors que l'Elfe et le chef des Orcs s'affrontent et s'échangent des coups accompagnés de bruitages d'os qui craquent et d'organes qui implosent : finalement, les deux adversaires interrompent la bataille à peine essoufflés (l'elfe s'essuie quand même la bouche, comme s'il crachait du sang, mais on ne voit rien).
A l'image des quatre autres films, la désolation de Smaug est une succession de scènes épiques et fantastiques dont la quête n'est que prétexte pour s'en mettre plein le yeux. Ceux qui (comme moi) ont lu les livres le savent bien. Malheureusement ici, le rendu n'est plus à la hauteur, et les ficelles sont beaucoup trop apparentes. On s'ennuie ou on rit, mais par pitié au vu de l'adaptation grotesque.
Dommage.
Quant aux fins, désormais célèbres comme les plus gros teasers de toute l'histoire, on s'en lasse aussi. Smaug a beau être réussi, et il a beau être en colère, je ne suis pas sûr d'aller le voir raser la ville lors du prochain épisode...
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C'est bizarre car lorsqu'on regarde les chiffres des budgets pour ces films, la courbe est à la hausse. Voici les informations que j'ai trouvées sur Wikipedia, IMDB et AlloCiné : "La communauté de l'anneau" en 2001 : 90 000 000 $ de budget "Les deux tours" sorti en 2002 : 94 000 000 $ "Le retour du roi" sorti en 2003 : 94 000 000 $ (il y a de l'arrondi dans l'air) "Le hobbit un voyage inattendu" sorti en 2012 : 250 000 000 $ "Le hobbit la désolation de Smaug" sorti en 2013 : budget équivalent à 2012 Je n'ai pas vu ce dernier épisode, j'attends de le louer en DVD. Mais cela voudrait dire qu'avec un budget qui est proche du triple de chacun des 3 premiers opus de la Saga du Seigneur des Anneaux, le réalisateur Peter Jackson a fait un navet ? Je me ferais ma propre opinion prochainement, mais en attendant ça prouve bien que ce n'est pas l'argent investi dans les effets spéciaux qui garantit un bon film ! Cordialement, Pierre Capitaine Phillips 2013-12-03 08:51 Petite critique rapide d'un film relativement surprenant, qui relate le récit d'une histoire vraie d'attaque pirate moderne.Dans la filmographie de Tom Hanks l'épisode "Cast Away" (http://www.imdb.com/title/tt0162222/) mettait en scène un naufragé récupéré en pleine mer sur son radeau par un cargo. Le voici maintenant capitaine d'un navire.
Consciencieux, il fait le tour de son bateau et fait remarquer à son second les manquements en terme de sécurité (les barrières anti-pirates, dont nous verrons que les chaînes n'ont aucune utilité face à un ak-47)
Tout tourne autour du Capitaine, qui est très soucieux des consignes de sécurité et des faits de piratage. Et lorsque ses craintes se concrétisent, il est déjà bien préparé.
Tout se passe donc ensuite entre les personnalités du Capitaine et du chef des pirates somaliens, Muse. Leur tête à tête, entre respect et petites fourberies, réussit à entretenir le suspens tout le restant du film.
Ce qui dénote un peu, c'est le manque de hardiesse des pirates qui ont pourtant fourni beaucoup d'efforts pour aborder la cargo, et qui une fois à bord ne prennent pas beaucoup d'initiatives.
Le film tient la longueur grâce à la performance des deux hommes face à face. Le dernier quart d'heure gâche malheureusement tout le travail de longue haleine qui a été fourni auparavant. En effet, on ne doute pas un seul instant de l'efficacité de l'armée américaine toujours prompte à sauver ses citoyens, mais là c'est quand même légèrement surfait. On ne compte pas les moyens militaires déployés pour sauver le capitaine Philipps. Et le passage sur les tireurs d'élite est tout bonnement digne d'un jeu vidéo, avec ralenti final sur les snipers qui regagnent l'intérieur du navire une fois l'(excellent) boulot accompli.
Note finale : bon film avec un bon jeu d'acteurs. Dommage que la morale américaine n'ait pas bougé d'un iota depuis des décennies et continue de nous infliger sa vision simpliste des choses.
Le film A hijacking (http://www.premiere.fr/film/Hijacking-3551930), sorti plus tôt en 2013, est bien plus réaliste dans le scénario. Et le film donne une part très importante à la psychologie des personnages. Il s'agit alors d'un cargo battant pavillon Danois qui se fait arraisonner par des pirates somaliens. Tous les préparatifs sont montrés rapidement, à l'inverse de la version américaine. Le cinéaste s'intéresse à ce qui se passe une fois l'équipage retenu en otage. Ce n'est plus le capitaine (malade) qui est le personnage principal, mais le cuisinier, et parmi les pirates beaucoup plus nombreux, c'est l'interprète qui joue le rôle de négociateur et de manipulateur psychologique.
Des échanges, presque des liens, vont se nouer entre les membres captifs et leurs geôliers, pendant les longs mois de négociations.
Et le rôle du dirigeant d'entreprise est interprété de façon très digne et réaliste, traversant les négociations comme un capitaine à la barre de son propre navire bravant les tempêtes.
La fin de cette version Danoise, beaucoup moins glorieuse que la version américaine, laisse le spectateur sur une note amère qui fait vite oublier les quelques instants de liesse partagée entre ces hommes de mondes différents qui ont du vivre ensemble.
Note finale : excellent. A voir APRES Capitaine Philipps.
J'ai vu le film de Tobias Lindholm et franchement y'a pas photo c'est beaucoup travaillé et réaliste. Je pense que c'est malheureusement ainsi que ça doit se passer lorsqu'il y a prise d'otages. J'ai pas vu la version de Paul Greengrass mais ça me dérange qu'il soit déjà proposé à toutes ces récompenses (Golden Globes awards pour "Meilleur Film dramatique", "Meilleur Réalisateur", "Meilleur Acteur"etc) car c'est vraiment la suprématie US en plein déballage de puissance, qui s'approprie tout et impose sa loi. World War Z 2013-08-16 00:23 Survivants de tous poils, unissez-vous !Voilà un film de fin du monde qui marche sur les traces de glorieux prédécesseurs, est-il seulement à la hauteur ?
Si vous souhaitez voir des films de survivants et de zombies, vous aimerez sans doute aussi :
World War Z emprunte de ci de-là quelques trucs à ces films, mais ne transforme malheureusement pas l'essai : la recette accouche d'un plat qui ne réussit pas à lever.
Jerry Lee Cooper a bien aimé :
Parmi les déceptions, voici les points regrettables :
Le côté "voyage autour du monde" du héros n'est pas sans évoquer certains jeux vidéo, je pense aux jeux de combats de maître Séga où les tournois voient s'affronter les protagonistes partout sur le globe.
Ce qui sauve le film du qualificatif de "navet" est la tournure que prend le scénario vers la fin de l'histoire. Même si c'est prévisible (on ne se demande pas longtemps pourquoi le scientifique fait part de ses remarques sur mère nature dans l'avion de transport de troupes), j'avoue que le virus responsable de la zombification est très fort, puisqu'il est capable de reconnaître des individus non contaminés présentant un quelconque danger. Où plutôt non, enfin il reconnaît ce danger de curieuse façon, puisqu'il ne le voit pas (mais l'évite quand même). Donc, le virus sait reconnaître les maladies mortelles pour lui, simplement au travers de l'observation d'individus malades (et qui ne le savent parfois pas eux-même).
Cela donne un sacré pitch pour une éventuelle séquelle : World War Z II ? Dans laquelle un zombie est gardé en vie afin de dépister les maladies. Plus besoin de prise de sang et d'examen complexes et coûteux : vous passez devant le contaminé : s'il vous voit, vous n'êtes pas malade ou ne souffrez que d'un mal non mortel; s'il ne vous voit pas vous avez des soucis à vous faire...
Only God forgives 2013-08-15 23:54 Un film beaucoup décrié, que j'ai pour ma part grandement apprécié !
Ainsi quand la mère parle à son fils benjamin de sa grossesse, lorsqu'elle le met plus bas que tard en refusant tout lien profond ("je ne t'ai jamais compris, et je ne te comprendrai jamais") ou en faisant plus de dégâts avec sa langue de vipère qu'aucun coup de boxe thaï ne pourra jamais en faire, lorsqu'elle compare la taille des sexes des deux frères... Pas étonnant que l'aîné ai développé des troubles avec une mère comme ça, si ambigüe, si puissante, si castratrice !
Ce film étonnant et profond parle de la construction d'un individu, et des manques qu'il peut ressentir.
Pourtant, le anti-héros du récit est le plus équilibré. Pétri de doutes, de faiblesses, du manque d'amour maternel, il a l'air d'être profondément, intimement conscient des conséquences de ses actes.
D'où l'éloge de la lenteur du film.
Certaines transformations, certains mouvements intérieurs ne se font pas en quelques secondes.
La bande son est de très bonne facture également.
Le pitch
Deuxième long métrage en date de Neill Blomkamp, après District 9, Elysium est un film de science-fiction qui prend place dans un futur où l'injustice sociale est à son comble : d'un côté les humains sur terre doivent survivre dans des conditions très difficiles. De l'autre une planète artificielle, Elysium, gravite à quelques minutes de la Terre et accueille le gotha de l'humanité dans un cadre paradisiaque et surprotégé.
La plus grande différence est faite dans le film au niveau de la médecine : des capsules paramédicales permettent de guérir en quelques secondes de maladies génétiques ou incurables, de réparer et reformer les tissus endommagés (par l'explosion d'une grenade par exemple) : une vraie allégorie de la machine qui semble détenir le pouvoir divin.
Le héros du film, incarné par Matt Damon, est une ancienne légende qui s'est retiré des activités underground et travaille comme ouvrier spécialisé à l'usine de conception de robots. Mais un dysfonctionnement de la presse dont il s'occupe va le forcer à revoir les choses différemment, car il est alors irradié et ses jours sont comptés.
C'est à ce moment qu'il décide d'aller lui aussi sur Elysium pour accéder aux meilleurs soins médicaux.
S'ensuivent des histoires de piratages informatique (détournement de données), de guerilla urbaine, et diverses scènes de combats au corps à corps.
L'évaluation Jerry Lee Cooper
Avis global sur le film :
Décevant. Surtout je pense pour les spectateurs comme moi qui ont vu District 9.
Le premier film de ce réalisateur sud-africain était bien plus libre dans ses propos, bien plus provocateur et engagé qu'ici. Et surtout, les effets spéciaux avaient une autre dimension. Enfin, l'humour, le côté décalé parfois et cette petite touche de je-ne-sais-quoi (amateurisme ? insouciance ?) ont vite conféré à District 9 un statut de film culte et sous-estimé.
Il n'en est rien pour Elysium, qui bénéficie d'une grosse production bien huilée. Peut-être, justement, la cause du problème ? Neill Blomkamp semble en effet vouloir rentrer dans le rang avec un scénario édulcoré qui peut lui garantir de toucher un large public en salle de cinéma. Mais du coup, il devient un réalisateur de blockbuster potentiel supplémentaire. Dommage pour ceux qui aimaient son indépendance du début !
Marketing a l'Américaine 2012-12-17 01:51 marketing-AmericainCes jours-ci ont vu gronder le vent de la révolte sur le web français, à propos des techniques marketing utilisées par certains blogueurs frenchies...
Ces techniques proviennent massivement des Etats-Unis. Au pays de l'hyper-grande consommation, les vendeurs de rêves connaissent leur technique sur le bout des lèvres. Internet est une aubaine pour eux car il permet de toucher des milliers de personnes pour un coût dérisoire...
Beaucoup de blogueurs s'étonnent, voire s'offusquent des méthodes bien rodées de cette petite partie de blogueurs français qui s’autoproclament experts et gourous en quelques petites années. Les techniques employées viennent des States et ne font souvent que reproduire à l'identique les grosses ficelles qui marchent chez l'Oncle Sam... Il suffit de s'intéresser deux secondes au marché U.S pour réaliser qu'effectivement, le discours commercial américain est abêtissant. J'en veux pour preuve ces deux extraits de "formations" marketing destinées à vous faire gagner de l'argent... Édifiant !
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Qui est Jerry Lee Cooper ? 2012-11-09 18:21De loin en loin Jerry Lee Cooper traversait les nimbes en suspension dans l'infosphère. Ces récents périples l'avaient mené du côté Nord de sa Nova, là où plus rien ne semblait retenir les pensées de ses aînés. JLC (comme on l'appelait parfois) se mit à avancer avec précaution, à pas de loupanthère sur le sable humide des dunes. Ses sens l'avertissaient d'un danger imminent, mais sa raison cherchait à le convaincre qu'il ne risquait plus rien dans ce territoire jadis hostile. Un pas de côté lui permit néanmoins d'esquiver une flèche empoisonnée tandis qu'une bordée de carreaux d’arbalète partait de l'autre côté de la dune sur laquelle il évoluait. Se jetant sur la pente ensablée il roula en cherchant à deviner l'origine et la cause de cette attaque, mais il ne put trouver d'explication plausible avant de toucher le sol plus dur et de se mettre à courir aussi vite que les deux tonnes d'acier de son exosquelette lui permettait. Quelques flèches ricochèrent sur la cuirasse d'acier qui l'enveloppait.
Il aurait pu affronter la menace avec la technologie dont il disposait au sein de son véhicule autonome d'exploration, mais il avait retenu la leçon des précédentes missions : ce n'étaient pas les seules flèches qui avaient décimé toute une unité de colonisation, mais bien un phénomène qui semblait dépasser les millénaires de connaissances scientifiques dont la Terre disposait.
Alors qu'il atteignait une zone rocheuse plus escarpée qui lui offrirait une meilleure protection, Jerry Lee Cooper perçut une sonnerie qui ressemblait à une mélodie de carillons. Quelques notes égrenées par des cloches dans un rythme tribal. Cela ne semblait pas de bon augure du tout. Il accroupit son engin en espérant que ses poursuivants ne le remarque pas au milieu du relief rocheux.
Au loin on pouvait apercevoir une ville dressée dans le brouillard...
Poursuivez votre aventure avec Jerry ! Suivez-le sur Twitter : @Jerry_LeeCooper
Vous aurez alors la possibilité d'interagir avec les personnages, et les personnages non joueurs, pour donner un sens à votre vie !
Abréviations Twitter 2012-10-17 20:26 Parlez-vous Twitter ? La novlangue tapée sur 140 caractères emprunte moultes abréviations pas toujours très évidentes à comprendre... Jerry Lee Cooper vous aide à déchiffrer ce tweet que vous ne comprenez pas !@
s'adresser à
#
Hashtag
<3
heart/love
4U2C
For you to see
AFAIC
as far as im concerned
AFAIK
As Far as I Know
B4
Before
BBL
Be Back Later
b/c
Because
b/w = black and white
BFN
Bye For now
BR
Best Regards
BRB
Be Right Back
BTW
By the Way
C ya
see ya
FCO
For Crying Outloud
DM
Direct Message. d username sends one.
EM
Email
FB
Facebook
FF
Usually #FF for Follow Friday. #FollowFriday is supposed to work better than it does. If you #FF someone, take the characters to explain why.
FFS
For F?k?s Sake
FISH
F-ck It, Sh-t Happens
FOCL
Falls Off Chair Laughing
FFT
Food for thought
FML
F?k My Life
FTF
Face To Face. Also, F2F. Or the Fair Trade Federation. Many other options.
FTL
For The Loss
FTW
For The Win
FUBAR
F___ed Up Beyond All Repair / Fraked Up Beyond All Recognition
FWD
Forward
FWIW
For What It's Worth
FYR
for your records
GG
GTG
Got To Go
GIGO
got it going on
HT
Hat tip
HT
Heard Through
HTH
Hope That Helps
IHY
I hate you / Twitclash
ILY
I love you / Twitcrush
IMHO
In My Humble Opinion
IMO
In My Opinion
IRL
In Real Life
IKR
I know right?
JV
Joint Venture
J/K
Just Kidding
JFGI
Just F*%#ing Google It
L8er
Later
LBS
location-based service
LI
LinkedIn
LMAO
Laughing My Ass Off
LMK
Let Me Know / Tweet me back (TMB)
LOL
Laughing Out Loud
LT
Live tweet
MT
Modified Tweet
mxm, max
Maximum
NSFW
Not Safe For Work
OH
Overheard
OMFG
Oh My F?king God
OMG
Oh My God
OMLG
oh my lady ga ga
ORLY
oh really!
PNB
Parents Near By
Ppl
People
Pls or Plz
Please
PRT
Partial Retweet (at the start of a tweet). Sometimes ?Please Retweet? Old School: Party
pwn
owned
RE
In reply to. As in, use RE for @replies on Twitter. Used in front of the @ to ensure all followers can see the conversation. Further ontext: ?Community, @replies, #fixreplies and Change?
ROTFL
rolling on the floor laughing.
RR
Re-Run
RT
Retweet
RTL
Retweet Love
RTF
Read The FAQ. RTFF shows up too. RTF also stands for Rich Text File.
RTFM
Read The F-ing Manual
RTFP
Read the fine print
RTHX
Thanks For The ReTweet
SMH
Shaking My Head
SNAFU
Situation Normal All F?ked Up
SOB
Son Of a Bitch
srsly
seriously
STE
scroll to end
STB
scroll to bottom
STFU
Shut The F?k Up
TGIF
Thanks God It’s Friday
TL
Time Line
TT
Trendy Topic
TTFN
Ta-Ta For Now
TTYS
Talk To You Soon
TMB
Tweet Me Back
TMI
Too Much Information
TTYL
Talk To You Later
TTYS
Talk To You Soon
Tmrw
Tomorrow
TWITA
thats what im talking about
via
My one cheat: ?via? is not an abbreviation or acronym. It simply means that a tweet is from @username, though in some cases it may mean that it?s also an exact retweet. Tricky, this online user-defined lingo and twitribution is.
WTF
What The F?k
WTH
What The Hell
W/
With
YMMV
Your Mileage May Vary
YT
YouTube
YW
You?re Welcome
NB
Nota Bene. Make sure to read the comments, where there are many great additions.
ICYMI
In Case You Missed IT
CX
Correction
RTQ
Read The Question or Retweet Question
STFW
Search The F 'ing Web
TBA
to be announced
TBD
to be determined
THBL
Throws Head Back Laughing
TL;DR
Too long; Didn't Read.
TY
Thank you
TYVM
Thank You Very Much
Wbu
What about you ?
w/o
without
YRVW
You Are Very Welcome
wtffff
YGTR
you got that right
Voir les sources d'informations suivantes, complémentaires pour trouver vos réponses aux abréviations et acronymes décrits et traduits dans cet article...